Lundi soir vers 21h15, moi, gentil roomie par les roomie je suis allé chercher mon colloc Sylvain à la fac avec notre bolide.

J'arrive dans downtown, fenêtre ouverte, attitude cool, main sur le starter à chaque feu (ben oui sinon elle cale notre pov' toyota). Un premier passage devant la fac, zut pas là le bonhomme...bon je repars pour un tour, flûte je me gourre de route et je fais le grand tour (3 blocks au lieu d'un), j'arrive dans la rue, je passe doucement devant, zut toujours pas là..tient...c'est quoi ces reflets bleus dans les vitres du batiment en face? Je me retourne (explication : sylvain a cassé notre rétroviseur intérieur peu de temps après avoir eu la voiture, on attends toujours une réparation. du coup nous avons développé une conduite de team : un pour regarder ce qui se passe derrière pendant que le passager indique les trous de la chaussée pour eviter de perdre une de nos trois suspensions restantes...)..ah ben oui c'est une voiture de police avec le girophare et un clignotant à droite..C'est pour moi ça? Uhm, pas sur, et puis ça fait combien de temps qu'elle me suit? Je jette un oeil sur la gauche, oh..une seconde voiture de police prête à me faire une queue de poisson. Hop clignotant, pas le temps de remarquer la goutte de sueur qui perle sur mon front et vient me glacer la nuque. J'ouvre la porte, je commence à sortir de la voiture : ERREUR! On reste dans la voiture les mains sur le volant, le policier (un grand black ayant visiblement abusé du donughts ou du bagel) m'interjecte et me demande fermement de rester dans la voiture. On déconne pas c'est un peu des cow boy ici. Il vient me voir, me colle sa maglite dans la gueule et me demande les papiers. Pas de bol les papiers on les laisse toujours dans le coffre, faut donc que je sorte, là il voit que je suis étranger et il se relaxe un peu, pis je joue (à moitié joué) le terrifier, ce sentiment de puissance le rend confiant donc il me laisse une marge de manoeuvre. Je sors, ouvre le coffre, lui tend mon permis de conduire international (explication : la pochette rouge c'est la pochette voiture, y'a le permis de guillaume, le miens et tous les papiers relatif à nos voitures, c'est à dire un titre de propriété d'une buick le sabre, un formulaire de changement de numéro d'indentification, des attestations diverses, des contrats de vente etc...). Il jette un oeil rapidement, s'en fout en fait. A ce moment Sylvain, qui a eu le temps d'observer toute la scène de l'arrestation se dirige vers nous pour aider : ERREUR! "back off" yell the officer, ben non faut pas s'approcher. Le monsieur en uniforme me demande mon assurance (hop je l'ai, j'ai tout) pour checker que la voiture est bien en règle. En fait le problème c'est qu'on a toujours pas de plaque d'immatriculation, on a 30 jours pour la faire à partir du moment ou on achète la voiture, et en attendant il faut mettre un papier genre "Applied 15/04/2004" à l'arrière..et guillaume avait changé le papier aujourd'hui (on s'était trompé dans la date) pour en fait un à la main à la bourre...alors oui on était suspect. Vous vous dite également "ah les branleurs c'est bien un coup à la benjamin de procrastiner un truc urgent" ben non même pas, on était allé faire le papier vendredi dernier mais pas de pot le numéro qu'ils ont dans leur système n'est pas celui de la voiture (à peu de chose près), du coup ils pouvaient pas nous délivrer la plaque. La solution consiste à faire remplir un formulaire par un agent de police qui certifie que la voiture Toyota Corolla 1977 beige (beige-rouille) a bien un numéro de "..." et là ils peuvent mettre à jour le système, le numéro d'assurance match et on est enregistré. Oui c'est du bordel admnistratif, autant vous dire qu'on en connait un rayon en admnistratif voiture maintenant!. Tout ça pour expliquer que quand le policier est parti dans sa voiture pour checker le numéro et moi dans la mienne...ben c'était pas gagné. Il revient, recoup de maglite dans la tronche (merci!), coup de maglite sur notre VIN (vehicle identification number) et c'est parti pour de l'explication à la vas-y-que-je-t-embrouille, ok on était légal mais fallait la jouer fine et c'est plutot bien passé : au bout de 5 minutes il me laisse partir, ne comprenant pas trop ce qui se passait. Merci l'école de commerce!