Pourvu que je n'ai fait aucune faute dans le titre. Titre où tout est là.

Période sédentaire, période de reclu, période de repli sur soi même pendant 2 semaines pour le bikoko.

Son japonais allait il en souffrir ?

Non car il continue de militer pour le collectif "une machine a café au bureau" avec ses collègues Japonais : update hebdomaire de l'infiltration chez l'ennemi (le boss) et mise au point renouvelée des stratégies pour faire accéler la démarche qui ne dure deja depuis trop longtemps ( j'ai plus de sachet de thé chez moi, et vu la qualité désastreuse de celui que j'avais payé une petite somme je préfère attendre avant d'aller dans la boutique Tokyoite de Mariage et frère). Dans le lot des stratégies sournoises on peut citer les post-it collé à la page machine à café du catalogue de fournitures de bureau...catalogue qui vend également des nouilles instantanées...allez savoir.

Était-il sur la pente descendante qui allait le conduire à la fin définitive de sa capacité à communiquer avec ses comparses?

Et bien non plus! Samedi après m'être levé de bonne heure, une pensée furtive de me coller avec un café dans un starbucks local (de préférence un bien vide comme celui de Tameike sanno) et "Memory of a Geisha" m'est passé par l'esprit, mais les 5 épisodes de retard de Lost l'ont emporté, plus un Joey, geek? otaku? pantouflard? allons allons..pourquoi tant de qualifications violentes.

Mais je suis sorti, l'espoir est arrivé vers 22h30, un email (parce qu'au Japon nous on s'envoie pas des sms mais des mèls sur nos portable) me donne un lieu, vague, je passe au Mc Do (presque même pas honte même que si quand même un peu) puis j'atteris à nishi-azabu "Le bar australien se trouve dans la rue du Yellow"...je cherche...j'appelle "Non en fait il est une rue plus haut", pfff.

Chouette bar, bière un peu chéros, et la c'est l'explosion, le flot, la salve de parole de tout ce que j'enmagazine depuis 2 semaines, les petites histoires, mes petites aventures bikokoïtes (je vous parlerai de l'oden au 7 eleven). Je suis rassuré, je peux toujours me comporter en société.

Puis ça a fini dans un bar-club du même lieu, un de ces lieux japonais caché de l'oeil du chaland, territoire vierge ou n'ose en général s'aventurer l'étranger, territoire inviolé pour l'étranger qui ose.

Et en plus un club rock, à notre arrivée the Who, the Jet, du Franz Ferdinand, les Dj qui alternent avec barmen, l'ensemble du club dans un état d'alcoolémie avancé, mais bonne enfant, paradoxal?

Je rencontre au bar un des patrons. Et la je pars sur un merveilleux discour, un de ceux que je peux faire tous les 3 mois, sur la qualité de cet endroit, comme ce n'etait pas un club mais une ambiance de fête d'amis, et ça c'était bien, le tout dans un japonais non pas exempt d'erreur mais fluent, coulant, sans hésitation. La récompense sera là : un demi (et pour un nordiste ça compte de se faire offrir une bière)

Tout le monde quittera le club avant moi, me laissant 10 minutes pour finir mon demi (pas celui gagné, un autre), la fin se fait pressentir, les premières notes de "Tender" (Blur/13) sortent des enceintes : parfait pour faire une sortie.

Tender is the night

Lying by your side

Tender is the touch

Of someone that you love too much

Tender is the day

The demons go away

Lord I need to find

Someone who can heal my mind